Vous trouverez ici les derniers développements concernant la situation humanitaire dans le conflit du Proche-Orient.
+ + + Update 04 novembre 2023 + + +
Au 3 novembre, selon les données du ministère de la santé, 2 326 femmes et 3 760 enfants ont été tués dans la bande de Gaza, soit 67 % de l’ensemble des victimes, tandis que des milliers d’autres ont été blessés. Cela signifie que 420 enfants sont tués ou blessés chaque jour, certains d’entre eux n’ayant que quelques mois.
Les bombardements, les installations sanitaires endommagées ou non fonctionnelles, les déplacements massifs, l’effondrement des systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité ainsi que l’accès restreint à la nourriture et aux médicaments perturbent gravement les services de santé maternelle, néonatale et infantile. On estime à 50 000 le nombre de femmes enceintes à Gaza, dont plus de 180 accouchent chaque jour. Quinze pour cent d’entre elles sont susceptibles de connaître des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et de nécessiter des soins médicaux supplémentaires.
Ces femmes n’ont pas accès aux services obstétriques d’urgence dont elles ont besoin pour accoucher en toute sécurité et s’occuper de leurs nouveau-nés. Avec la fermeture de 14 hôpitaux et de 45 centres de soins de santé primaires, certaines femmes doivent accoucher dans des abris, chez elles, dans les rues au milieu des décombres ou dans des établissements de santé débordés, où les conditions sanitaires se dégradent et où les risques d’infection et de complications médicales augmentent. Les établissements de santé sont également la cible de tirs – le 1er novembre, l’hôpital Al Hilo, une maternité essentielle, a été bombardé.
Les mères luttent pour nourrir et soigner leur famille
On s’attend à ce que les décès maternels augmentent en raison du manque d’accès à des soins adéquats. Le bilan psychologique des hostilités a également des conséquences directes – et parfois mortelles – sur la santé maternelle, notamment une augmentation des fausses couches dues au stress, des mortinaissances et des naissances prématurées.
Avant l’escalade, la malnutrition était déjà élevée chez les femmes enceintes, avec des répercussions sur la survie et le développement de l’enfant. Alors que l’accès à la nourriture et à l’eau se dégrade, les mères luttent pour nourrir et soigner leur famille, augmentant ainsi les risques de malnutrition, de maladie et de décès.
La vie des nouveau-nés ne tient également qu’à un fil. Si les hôpitaux manquent de carburant, la vie d’environ 130 prématurés qui dépendent des services de soins néonatals et intensifs sera menacée, car les couveuses et autres équipements médicaux ne fonctionneront plus.
Plus de la moitié de la population de Gaza est actuellement réfugiée dans les installations de l’UNRWA dans des conditions désastreuses, avec des réserves d’eau et de nourriture inadéquates, ce qui provoque la faim et la malnutrition, la déshydratation et la propagation de maladies d’origine hydrique. Selon les premières évaluations de l’UNRWA, 4 600 femmes enceintes déplacées et environ 380 nouveau-nés vivant dans ces installations ont besoin de soins médicaux. Plus de 22 500 cas d’infections respiratoires aiguës ont déjà été signalés, ainsi que 12 000 cas de diarrhée, ce qui est particulièrement préoccupant compte tenu des taux élevés de malnutrition.
Tous les civils ont droit aux soins de santé
Malgré l’absence d’un accès durable et sûr, les agences des Nations unies ont envoyé à Gaza des médicaments et des équipements vitaux, notamment des fournitures pour les nouveau-nés et les soins de santé maternelle. Mais il en faut beaucoup plus pour répondre aux immenses besoins des civils, notamment des femmes enceintes, des enfants et des nouveau-nés. Les agences humanitaires ont besoin de toute urgence d’un accès durable et sûr pour acheminer davantage de médicaments, de nourriture, d’eau et de carburant dans la bande de Gaza. Aucun carburant n’est arrivé dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Les agences humanitaires doivent recevoir du carburant immédiatement pour pouvoir continuer à soutenir les hôpitaux, les usines de production d’eau et les boulangeries.
Une pause humanitaire immédiate est nécessaire pour alléger les souffrances et empêcher une situation désespérée de devenir catastrophique. Toutes les parties au conflit doivent respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, à savoir protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les soins de santé. Tous les civils, y compris les otages actuellement détenus à Gaza, ont droit aux soins de santé. Tous les otages doivent être libérés sans délai ni condition.
En particulier, toutes les parties doivent protéger les enfants et leur accorder la protection spécifique à laquelle ils ont droit en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme.
Nous recevons actuellement de nombreuses questions sur la situation des enfants au Proche-Orient et sur notre travail sur place. Vous trouvez les réponses ci-dessous:
L’UNICEF condamne fermement la violence et s’engage pour la protection de tous les enfants. L’UNICEF lance un appel à toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et donc
- à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de la violence;
- à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages;
- à l’ouverture de tous les points de passage vers Gaza pour permettre un accès sûr, durable et sans entrave de l’aide humanitaire, y compris l’eau, la nourriture, les fournitures médicales et le carburant;
- au respect et à la protection des infrastructures civiles telles que les logements, les installations sanitaires, électriques, d’eau et d’assainissement;
- à la fourniture de soins médicaux pour prévenir l’apparition de maladies et de soins aux malades et aux blessé·e·s;
- à ce que les cas médicaux urgents soient autorisés à sortir de la bande de Gaza ou à y recevoir des soins de santé essentiels.
Avant la nouvelle escalade de la violence en octobre, environ 2,1 millions de personnes, dont 1,1 million d’enfants, dépendaient de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. L’UNICEF travaille depuis de nombreuses années dans toute la Palestine, plaidant pour l’accès aux services et la protection pour tous les enfants.
Pendant la crise actuelle, le personnel de l’UNICEF continue de répondre aux besoins urgents des enfants dans toute la bande de Gaza, mais l’accès devient de plus en plus difficile et dangereux. Les équipes de l’UNICEF travaillent néanmoins dans le sud de la bande de Gaza pour continuer à apporter une aide humanitaire aux enfants en situation de détresse, en fournissant de l’eau potable, des soins médicaux et un soutien psychosocial.
L’UNICEF est présent en Israël depuis 2009 par le biais du «Fonds israélien pour l’UNICEF». Il s’agit d’un Comité national pour l’UNICEF, comparable au Comité pour l’UNICEF Suisse et Liechtenstein. Dans des pays à haut revenu, comme Israël, la Suisse ou le Liechtenstein, l’État prend lui-même en charge les actions programmatiques que l’UNICEF assume ou soutient dans les pays à faible revenu. Ces États ne mandatent pas l’UNICEF pour développer et mettre en œuvre des programmes pour les enfants. L’objectif du travail des Comités nationaux est de collecter des fonds et de soutenir la mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant au niveau politique, mais pas au plan programmatique. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas d’appel de l’UNICEF à collecter des dons pour les enfants vivant en Israël.
Mises à jour précédentes:
«Les images de carnage provenant du camp de Jabaliya dans la bande de Gaza à la suite des attaques menées hier et aujourd’hui sont effroyables et insupportables.
Si le nombre estimé d’enfants victimes de l’attaque reste encore à déterminer, des centaines de personnes auraient été blessées ou tuées lors des bombardements qui ont rasé leurs maisons, et de nombreux enfants figureraient parmi les victimes.
Ces deux attaques font suite à 25 jours de bombardements continus qui auraient entraîné la mort de plus de 3 500* enfants – sans compter les décès d’aujourd’hui – et blessé plus de 6 800* autres. Cela représente plus de 400* enfants tués ou blessés par jour pendant 25 jours consécutifs. Cette situation ne peut devenir la nouvelle norme.
Les parties au conflit ont l’obligation de respecter le droit international humanitaire en vertu duquel les camps de réfugiés, les centres d’accueil pour les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et les civils qu’ils abritent doivent être protégés contre toute attaque.
Des attaques de cette ampleur visant des quartiers résidentiels densément peuplés et frappant sans aucune discrimination sont totalement inacceptables. Les parties au conflit ont l’obligation de protéger les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays conformément au droit international humanitaire.
Les enfants ont déjà trop souffert. Les meurtres et la détention d’enfants doivent cesser. Les enfants ne sont pas une cible.
L’UNICEF réitère son appel urgent à toutes les parties au conflit à instaurer un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à garantir la protection de tous les enfants ainsi qu’un accès sûr et sans entrave aux acteurs humanitaires afin que ces derniers puissent fournir une aide vitale à grande échelle dans toute la bande de Gaza, conformément au droit international humanitaire.»
*Ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
L’escalade des hostilités qui dure depuis 18 jours dans la bande de Gaza et en Israël est la plus meurtrière depuis 2006. Au 24 octobre, le bilan faisait état d’au moins 1400* morts et plus de 5000* blessés en Israel. Dans la bande de Gaza, au moins 4385* personnes dont 1756* enfants sont décédés. Sur les 13 561* personnes blessées, près de 4385* sont des enfants.
Les images et les récits sont sans équivoque : de nombreux enfants souffrent et sont traumatisés. L’attaque de l’hôpital d’Al Ahli illustre l’impact meurtrier de cette guerre sur les familles. Rien ne justifie les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d’enfants.
En Israël, les enfants et les familles déplacées cherchent refuge dans des écoles ou dans les abris d’urgence mis en place.
Dans la bande de Gaza, les maisons et les infrastructures essentielles sont en ruine et plus de 600 000* personnes ont déjà fui leur domicile. La majorité cherche refuge dans une des 102 écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). L’unique centrale électrique de la région a épuisé ces dernières réserves d’énergie le 11 octobre. Désormais l’eau, l’électricité et le traitement des eaux usées sont coupés. Ces conditions mettent en péril la vie des enfants. En accord avec le droit international humanitaire, il est impératif que les services essentiels soient protégés et accessibles à tout instant.
A travers la déclaration de sa directrice générale, l’UNICEF demande la libération et la protection immédiate de tout enfant séquestré. Nous rappelons aussi l’obligation d’accorder une protection spéciale pour chaque enfant dans le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Nous demandons également un cessez-le-feu immédiat, étape importante dans la recherche d’une solution durable dans l’intérêt de chaque enfant.
Les acteurs humanitaires ont également été exhortés à quitter la ville de Gaza, mais l’UNICEF restera présent dans la partie sud de l’enclave afin d’aider les enfants dans le besoin. Une première cargaison de fournitures humanitaires vitales des Nations unies et du Croissant-Rouge égyptien, bien que limitée, est entrée à Gaza samedi 21 octobre à bord de 20 camions, en passant par le point de passage de Rafah. Il s’agit d’une aide d’urgence pour quelques-uns des centaines de milliers de civils, principalement des femmes et des enfants, qui ont été privés d’eau, de nourriture, de médicaments et d’autres produits de première nécessité.
L’acheminement de l’aide est une question de vie ou de mort pour les enfants de Gaza. Le carburant est d’une importance capitale pour le fonctionnement d’installations essentielles notamment pour les hôpitaux.
*Ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
«Je suis horrifiée par le nombre de morts et de blessés, femmes et enfants, signalés ce soir suite à l’attaque de l’hôpital Al Ahli dans la bande de Gaza. Alors que les détails ne sont pas encore connus et que l’on procède encore au décompte des corps, les scènes sur le terrain sont dévastatrices.
Ce tragique événement illustre l’impact meurtrier de cette guerre sur les enfants et les familles. En 11 jours seulement, des centaines d’enfants ont tragiquement perdu la vie – sans compter les décès d’aujourd’hui –, des milliers d’autres ont été blessés et plus de 300 000* enfants ont été dû fuir leur domicile.
Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles, comme les hôpitaux, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. L’UNICEF réitère son appel urgent en faveur d’une cessation immédiate des hostilités, garantissant la protection des enfants et facilitant l’accès rapide et sûr de l’aide humanitaire aux enfants dans le besoin.
Chaque enfant, où qu’il soit, mérite la paix.»
– Déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell
*Ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
Selon des rapports, jusqu’à maintenant, au moins 1 300 Israéliens ont été tués et plus de 4 121 blessés; au moins 2 808* Palestiniens ont été tués, dont 724* enfants, et au moins 9 938* Palestiniens ont été blessés – dont 2 450* enfants. On peut s’attendre à ce que ces chiffres augmentent encore au vu de la violence qui perdure.
L’UNICEF observe également précisément les enlèvements d’enfants signalés dans le sud de l’Israël et dans la bande de Gaza et attire à nouveau l’attention sur le fait que tout enlèvement d’enfants constitue une violation grave et exige une libération immédiate et la protection de tous les enfants.
On estime que 339 000* personnes ont quitté leur maison dans la bande de Gaza à cause de la peur, de l’incertitude et des destructions. L’infrastructure civile, notamment les écoles, les hôpitaux et les hébergements d’urgence, est très menacée. L’approvisionnement électrique dans la bande de Gaza a été fortement limité, le courant n’est disponible que trois à quatre heures par jour. Conformément au droit international humanitaire, il est obligatoire que les services de base soient préservés à tout moment. La plupart des personnes ont trouvé refuge dans les 92 écoles qui sont gérées par l'association caritative des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient. En Israël, les enfants et les familles qui ont dû quitter leur maison ont trouvé refuge dans des abris d’urgence et des écoles.
Au vu du conflit qui s’intensifie, il est important d’avoir conscience que les enfants, indépendamment de leur origine, sont les plus menacés et les plus vulnérables aux traumatismes. Palestiniens ou Israéliens, ce sont en priorité les enfants qui méritent la protection, l’attention et une chance de vivre en paix. L’appel de l’UNICEF à cesser immédiatement les hostilités et à protéger sans condition les enfants reflète l’urgence de la situation.
Malgré la situation humanitaire et politique difficile, l’UNICEF est sur place et collabore avec ses partenaires dans la bande de Gaza. En raison de la crise qui évolue, un besoin de financement supplémentaire de 17 millions de dollars est nécessaire pour garantir l’aide humanitaire immédiate comme les soins médicaux, le carburant ainsi que le soutien mental et psychosocial.
Dans les pays aux revenus élevés comme Israël, l’État dirige lui-même les missions programmatiques que l’UNICEF assure ou soutient dans les pays aux revenus plus faibles. Les programmes de l’UNICEF ne sont pas requis. Le fonds israélien pour l’UNICEF (comité national de l’UNICEF) a été fondé en 2009 et s’engage pour l’encouragement et la sensibilisation des droits de l’enfant en Israël ainsi que pour la collecte de fonds pour le travail vital de l’UNICEF dans le monde entier. Outre la collecte de dons pour l’UNICEF, l’IFU s’engage pour l’encouragement et la protection des droits de l’enfant en Israël par le biais de l’information sur les droits de l’enfant, l’initiative pour des communes adaptées aux enfants et la participation des enfants.
*Ces chiffres n'ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
Des centaines de milliers d’enfants et leurs familles ont commencé à fuir le nord de la bande de Gaza aujourd’hui en prévision d’attaques massives imminentes. Une situation qui fait suite à plusieurs jours de bombardements sur Gaza après les attaques brutales du 7 octobre dernier. Près d’une semaine après le début de la guerre, des centaines d’enfants auraient été tués, et des milliers d’autres blessés.
L’UNICEF appelle à un cessez-le-feu immédiat alors que 1,1 million de personnes – dont près de la moitié sont des enfants – ont été enjointes à quitter les lieux, en prévision d’un assaut militaire de grande envergure sur l’enclave, l’une des régions les plus densément peuplées de la planète.
Après plusieurs jours d’hostilités et la fermeture de l’ensemble des voies d’approvisionnement, les enfants et les familles à Gaza sont pratiquement à cours de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments, et sont privés d’un accès sûr aux hôpitaux.
«La situation est catastrophique, marquée par des bombardements incessants et une augmentation massive des déplacements d’enfants et de familles. Il n’y a pas d’endroits sûrs», a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell. «Les priorités absolues sont d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire permettant aux enfants et aux familles de Gaza de recevoir l’aide dont ils ont tant besoin. Une pause humanitaire immédiate est nécessaire pour garantir un accès sans entrave et en toute sécurité aux enfants dans le besoin, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent. Les règles de la guerre sont claires. Les enfants à Gaza ont besoin d’une aide vitale et chaque minute compte.»
Les maisons et les infrastructures essentielles sont en ruine et plus de 423 000* personnes ont déjà fui leur domicile. Certaines se sont réfugiées dans des hôpitaux ou des écoles, dont plusieurs ont été endommagées par les attaques. Les deux principaux hôpitaux de Gaza, déjà à court de carburant et surchargés de civils blessés, ont également été avertis qu’ils disposaient de quelques heures seulement pour évacuer les patients et le personnel vers le sud.
A l’heure actuelle, la population civile n’a pratiquement aucune possibilité de quitter Gaza.
Si le personnel de l’UNICEF continue de répondre aux besoins critiques des enfants dans la bande de Gaza, l’accès devient de plus en plus difficile et dangereux. Les acteurs humanitaires ont également été exhortés à quitter la ville de Gaza, mais l’UNICEF restera présent dans la partie sud de l’enclave afin d’aider les enfants dans le besoin.
L’UNICEF a distribué la quasi-totalité de ses fournitures prépositionnées et s’est mobilisé pour continuer à faire fonctionner la seule usine de dessalement en état de marche dans toute la bande de Gaza. L’usine, qui fournit de l’eau potable à 75 000* personnes, tourne néanmoins à capacités très réduites et pourrait bientôt s’arrêter faute de carburant. Du matériel médical et des médicaments ont également été fournis aux hôpitaux, mais compte-tenu du nombre de blessés, les lits et les médicaments essentiels, notamment les anesthésiques, viennent déjà à manquer.
«Un enfant est un enfant. Les enfants du monde entier devraient être protégés à tout moment et ne devraient jamais être pris pour cible», a poursuivi Catherine Russell. «Nous réitérons l’appel du Secrétaire général des Nations unies à annuler l’ordre donné à plus d’un million de civils palestiniens de quitter le nord de Gaza et à prendre toutes les mesures possibles pour assurer leur sécurité et leur protection. Chaque enfant mérite au moins cela.»
*Ces chiffres n'ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
«Des centaines et des centaines d’enfants ont été tués et blessés. Chaque heure à Gaza, le nombre d’enfants tués augmente. Le meurtre d’enfants doit cesser.
Les images et les récits sont sans équivoque: des enfants souffrent dans leur chair à cause avec des blessures causées par des tirs de mortier et des pertes de membres. Et les hôpitaux sont totalement débordés pour les soigner. Malheureusement, les chiffres ne cessent d’augmenter.
Les enfants israéliens retenus en otage à Gaza doivent être réunis immédiatement et en toute sécurité avec leurs familles et leurs proches.
La situation humanitaire a atteint un niveau catastrophique, et pourtant tous les rapports font état de nouvelles attaques. La compassion – et le droit international – doivent prévaloir. L’UNICEF demande un cessez-le-feu immédiat alors que 1,1 million de personnes – dont près de la moitié sont des enfants – ont été appelées à se mettre à l’abri avant ce qui devrait être un assaut terrestre sur l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète, mais où les civils ne peuvent aller nulle part en toute sécurité.
Les enfants et les familles de Gaza sont pratiquement à court de nourriture, d’eau, d’électricité, de médicaments et d’un accès sûr aux hôpitaux, à la suite de plusieurs jours de frappes aériennes et de coupures de toutes les voies d’approvisionnement. L’unique centrale électrique de Gaza s’est retrouvée à court de carburant mercredi après-midi, ce qui a entraîné la coupure de l’électricité, de l’eau et du traitement des eaux usées. La plupart des habitants ne peuvent plus s’approvisionner en eau potable auprès des fournisseurs de services ou en eau domestique par le biais des canalisations. Au moins six puits, trois stations de pompage, un réservoir d’eau et une usine de dessalement desservant plus d’un million de personnes ont été endommagés par les frappes aériennes.
Les humanitaires doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux enfants et à leurs familles pour leur fournir des services et des fournitures vitales, où qu’ils se trouvent. Dans toutes les guerres, ce sont les enfants qui souffrent le plus. C’est tragiquement vrai aujourd’hui.»
– Déclaration du porte-parole de l'UNICEF, James Elder
«La flambée actuelle de violence liée au conflit continue de faire payer un lourd tribut à la vie des enfants et de leurs familles en Israël et dans l’État de Palestine. Rien ne justifie le meurtre, la mutilation ou l’enlèvement d’enfants. Le temps perdu pour mettre fin au conflit aura inévitablement des conséquences encore plus dévastatrices pour les enfants.
Selon les rapports, des centaines d’enfants israéliens et palestiniens ont été tués et de nombreux autres blessés au cours des dernières 72 heures. Le meurtre et la mutilation d’enfants constituent une grave violation du droit humanitaire international. Nous appelons toutes les parties à ne pas prendre les enfants pour cible et à adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer leur protection pendant les hostilités.
En outre, des rapports font état de l’enlèvement d’enfants israéliens dans la bande de Gaza. L’enlèvement d’enfants par l’une ou l’autre des parties au conflit constitue une grave violation et la prise d’otages est interdite par le droit international humanitaire en toutes circonstances. L’UNICEF demande la libération immédiate et en toute sécurité de tous les otages.
Depuis hier, selon l’UNRWA, ce sont plus de 187 000 personnes qui ont été déplacées dans la bande de Gaza, dont un grand nombre trouve refuge dans les écoles de l’UNRWA, et dont beaucoup sont des enfants. Certaines des installations abritant les familles déplacées à Gaza, y compris les écoles, ont été endommagées.
Des centaines de milliers d’enfants sont touchés par l’escalade des hostilités à Gaza et ont désespérément besoin de l’aide humanitaire et de la protection. Avant ce regain de violence, 1,1 million d’enfants avaient déjà besoin d’une aide humanitaire dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ce qui représente environ la moitié de la population infantile.
Nous sommes extrêmement inquiets quant aux mesures visant à empêcher l’électricité, l’eau et le carburant de parvenir dans la bande de Gaza. Cela ajoutera une nouvelle source de souffrance à la catastrophe actuelle à laquelle sont confrontées les familles de Gaza. Le fait de priver les enfants d’accès à la nourriture et aux services essentiels met leur vie en danger, tout comme les attaques contre les zones et les infrastructures civiles, notamment les centres de santé, les écoles et les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Il est impératif que toutes les parties s’abstiennent de toute nouvelle violence et attaque contre les infrastructures civiles, y compris les écoles, les centres de santé et les abris.
Dans la bande de Gaza, l’UNICEF et ses partenaires sont sur le terrain pour apporter une aide humanitaire immédiate, notamment des fournitures médicales, du carburant ainsi qu’un soutien psychosocial et en matière de santé mentale. La situation humanitaire se détériorant rapidement, les acteurs humanitaires doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux enfants et à leurs familles en leur fournissant des services et des fournitures vitales, où qu’ils se trouvent.
L’UNICEF appelle à une cessation immédiate des hostilités et rappelle aux parties les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire d’accorder une protection spécifique aux enfants. Chaque enfant, où qu’il se trouve et qui qu’il soit, doit être protégé.»
– Déclaration du porte-parole de l'UNICEF, James Elder
«Rien ne justifie le meurtre, la mutilation ou l’enlèvement d’enfants – des violations graves des droits de l’homme que l’UNICEF condamne sans réserve. Pourtant, moins de 72 heures après le déclenchement de ces horribles violences en Israël, des rapports indiquent que les violations graves des droits des enfants sont perpétrées de manière généralisée. De nombreux enfants ont été tués ou blessés, tandis que de nombreux autres ont été exposés à la violence.
L’UNICEF demande aux groupes armés, et aux responsables, de libérer immédiatement et en toute sécurité les enfants retenus en otage à Gaza, afin qu’ils puissent retrouver leur famille ou les personnes qui s’occupent d’eux. Et nous demandons à toutes les parties de protéger les enfants contre tout danger, conformément au droit humanitaire international.
Je suis également très inquiète concernant les mesures visant à couper l’électricité et à empêcher la nourriture, le carburant et l’eau d’entrer à Gaza, ce qui pourrait mettre la vie des enfants en danger.
Il est impératif que toutes les parties s’abstiennent de toute nouvelle violence et de toute nouvelle attaque contre les infrastructures civiles. La situation humanitaire se détériorant rapidement, les acteurs humanitaires doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux enfants et à leurs familles pour leur délivrer des services et des fournitures vitales, où qu’ils se trouvent.
Je rappelle à toutes les parties que, dans cette guerre, comme dans toutes les guerres, ce sont les enfants qui sont les premières victimes et qui souffrent le plus.»
– Déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell
«Je suis profondément préoccupée par le bien-être des enfants en Israël et dans l’État de Palestine.
Avec des centaines de civils qui auraient été tués ou blessés, nous surveillons de près la situation pour les rapports de violations graves des droits commis contre les enfants.
Les événements d’aujourd’hui s’inscrivent dans la tendance des pics de violence qui ont secoué Israël et l’État de Palestine, faisant 199* morts et plus de 2800* blessés parmi les enfants au cours des trois dernières années.
L’UNICEF appelle à la cessation immédiate des hostilités et demande à toutes les parties de protéger les enfants et de leur accorder la protection spéciale à laquelle ils ont droit, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international.
Plus que tout, les enfants d’Israël et de l’État de Palestine ont besoin d’une solution politique durable à la crise, afin qu’ils puissent grandir en paix et à l’abri de l’ombre de la violence.»
– Déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell